Monsieur le Maire,

Chers collègues conseillers municipaux,

Face à l’envolée des prix des fluides en 1 an (gaz + 300% et prix électricité X5), dès janvier dernier, l’Association des Maires de France, la Fédération Nationale des Collectivités Concédantes et Régies, l’Association des Petites Villes de France, demandaient au Gouvernement la possibilité d’accéder au tarif règlementé réservé encore aujourd’hui aux seules communes comptant moins de 2000 habitants et moins de 10 agents. Cette demande visait à pouvoir bénéficier du bouclier tarifaire de 4 % mis en place pour les particuliers annoncé par le 1 er Ministre le 21 octobre 2021.

En mars dernier, certains élus, faisaient le choix de décaler certains investissements afin de ne pas augmenter la fiscalité locale. D’autres fermaient temporairement leurs piscines. David LISNARD, Président de l’Association des Maires de France, indiquait d’ailleurs que le coût mensuel du chauffage piscine était passé de 8000 €/mois à 53000 €/mois.

Vous ne pouviez donc pas Monsieur le Maire, Monsieur l’Adjoint aux Finances, ignorer ce contexte lors de la présentation du BP 22. Par ailleurs j’avais attiré, à ce moment-là, votre attention sur certains points du BP qui me laissait douter de la sincérité de certains chiffres présentés, ce qui se confirme aujourd’hui.

Ma remarque concernait, en référence au réalisé  CA 2021, notamment  les dépenses envisagées relatives au gaz +7% et à l’électricité – 6%. Je vous avais également questionné sur le coût de la piscine, question restée sans réponse.

Enfin pour appuyer mes propos de ce soir, je vous renvoie au tableau des relevés mensuels indiquant mois par moi et par structure les différentes dépenses en énergie. Ceux montrent qu’à fin mars, la ligne budgétaire ELECTRICITE  prévue pour l’année, était consommée à 51 % et que celle prévue pour le GAZ était totalement épuisée. A titre d’information le budget énergétique  piscine pour le  1 er trimestre était de 84000€.

Contrairement à mon amendement déposé de ne pas toucher aux taux de la fiscalité locale, et  de décaler d’un an certains investissements dits de confort,  amendement soutenu par  mes collègues de l’opposition, vous avez Mr le Maire avec l’appui de votre équipe, fait le choix politique d’augmenter la fiscalité locale de 3.95% soit avec la hausse de la taxe additionnelle décidée par la Métropole et la revalorisation automatique de la valeur locative de 3.4 % une hausse globale de 7.5 %. Un bon père de famille élabore un budget au plus juste en fonction des éléments connus à ce moment-là. Je constate que mes propos étaient donc fondés et que vous avez mal anticipé certaines dépense de fonctionnement.

Vous m’aviez également rétorqué que les footballeurs qui attendaient le terrain de foot synthétique apprécieront ma demande de décaler cet investissement d’un an.

Aujourd’hui, une première décision modificative nous est soumise. Certes, cette dernière respecte l’équilibre global du budget, mais au prix de réduire l’AP/CP de Buisson Rond de 500000€ ne laissant à priori que 500000€ pour l’AP/CP de 2022.

Amputé  significativement de 500000€, pourriez-vous donc nous indiquer ce soir quels sont les travaux qui seront effectués à Buisson Rond en 2022 ? Nous n’avons pas pu avoir de réponse en commission ressources sur ce point. Mais peut être qu’une  2e décision modificative sera prise en septembre afin de répondre à des dépenses prévisibles et encore mal anticipées ?

-Dégel, bien mérité, du point d’indice des fonctionnaires   attendu  autour de 3 à 4 % (annoncé cet après-midi de 3,5%) soit + 113000€ environ

– Hausse du coût des prix alimentaires  interférant avec les tarifs des cantines scolaires  de 5 à 10 %

– Hausse du coût de la pâte à papier

Dans le dernier Dijon Hebdo vous indiquez, Monsieur le Maire, que les travaux de Buisson Rond débuteront probablement début 2023. Alors pourquoi garder encore 500000€ dans l’AP/CP de cette année.

Je voterai donc avec regret cette décision modificative car j’aurais préféré que les investissements portent sur des travaux vertueux et nécessaires tels les travaux dans les écoles et les travaux de rénovation énergétique des bâtiments publics visant à diminuer la consommation en fluides, bien que cette diminution ne s ’accompagne pas forcément d’une économie financière : le prix du KWh étant attendu encore en hausse d’après une note du PDG d’Engie  rapportés par Mr l’Adjoint aux finances lors de la dernière commission pôle ressources. Mais il faut bien honorer les dépenses engagées.

Merci pour votre écoute

Références 

  • La gazette des communes du 17 janvier 2022
  • Les Echos du 26 janvier 2022
  • Question orale du sénateur Fernique au Sénat le  27 janvier 2022
  • La gazette  des communes  du 10 mars 2022
  • Lettre du directeur de cabinet du 1 er ministre du 23 mars 2022
  • 60 millions de consommateurs 13 juin 2022